LA THYROIDE

La thyroïde est une petite glande située à la base du cou, devant la trachée. Elle libère la thyroxine (T4) et la tri-iodothyroxine (T3), des hormones qui régulent de nombreux métabolismes dans les organes.


La thyroïde est régulée par l’hormone thyréotrope (TSH), sécrétée dans le cerveau par l’hypophyse. Normalement, lorsque les taux d’hormones thyroïdiennes sont élevés, la production de TSH se freine, causant le ralentissement de la sécrétion de T3 et de T4 par la thyroïde.


Des symptômes de santé plus ou moins intenses apparaissent lorsque la thyroïde devient trop peu active (hypothyroïdie) ou trop active (hyperthyroïdie). Les troubles thyroïdiens touchent plus fréquemment les femmes que les hommes. Un cancer peut également se déclarer dans la thyroïde.

 

CAUSES

Les troubles thyroïdiens concernent soit des dysfonctionnements thyroïdiens, soit de anomalies à l’intérieur de la glande elle-même (nodules).


La forme la plus courante d’hypothyroïdie est la thyroïdite de Hashimoto, une affection auto-immune dans laquelle l’organisme produit des anticorps qui détruisent le tissu thyroïdien. L’ablation chirurgicale de la thyroïde ainsi que certains médicaments (par ex. l’amiodarone, le lithium) peuvent aussi être responsables d’une hypothyroïdie.


Parmi les autres causes possibles d’hypothyroïdie, on retrouve certains dysfonctionnements de l’hypophyse et de l’hypothalamus et les carences en iode (rares en Amérique du Nord, elles touchent toutefois près de 2 milliards de personnes dans le monde entier). Certains nourrissons présentent des signes d’hypothyroïdie dès leur naissance : il s’agit alors d’une hypothyroïdie congénitale.


L’hyperthyroïdie peut avoir plusieurs causes, la plus fréquente est la maladie de Basedow-Graves. Cette affection survient lorsque le système immunitaire produit un anticorps qui stimule la glande thyroïde et provoque une hyperactivité et une augmentation du taux d’hormones thyroïdiennes.


Le goitre multinodulaire toxique ou adénome thyroïdien toxique est une autre forme d’hyperthyroïdie. Les adénomes thyroïdiens sont des nodules qui produisent des hormones thyroïdiennes en excès.
L’hyperthyroïdie secondaire survient lorsque l’hypophyse produit trop de TSH, ce qui provoque une stimulation constante de la glande thyroïde. Une tumeur hypophysaire peut causer une élévation du taux de TSH. Il arrive, mais plus rarement, que l’hypophyse devienne insensible aux hormones thyroïdiennes, même quand elles sont produites en grandes quantités.


On connaît 4 types de cancer de la thyroïde : ce sont les cancers papillaire, folliculaire, anaplasique et médullaire. On n’identifie généralement pas de cause particulière. La radiothérapie appliquée à la tête, au cou ou au thorax est une cause connue mais rare. De nos jours, on ne fait plus guère appel à la radiothérapie pour traiter des affections bénignes (c’est-à-dire non cancéreuses) dans ces régions du corps, mais elle était employée plus fréquemment dans le passé. Dans certains autres cas, une mutation génétique pourrait être associée au cancer de la glande thyroïde, de façon isolée ou en conjonction avec d’autres types de cancers (par ex. les néoplasies endocriniennes multiples, mutation génétique BRAF). Enfin, il arrive plus rarement que d’autres cancers métastasent dans la thyroïde (par ex. les lymphomes, le cancer du sein).


Symptômes et Complications

L’hypothyroïdie résulte d’une diminution anormale des taux sanguins de T4 et de T3. Une insuffisance en thyroxine et en tri-iodothyroxine entraîne un ralentissement du métabolisme.

Parmi les symptômes communément associés à cette affection, on peut observer, à des degrés variables :

 

  • Cheveux secs et drus
  • Chute des cheveux ;
  • Confusion mentale ou des troubles de la mémoire (souvent confondus avec la démence quand les aînés sont touchés) ;
  • Constipation ;
  • Crampes musculaires ;
  • Débit menstruel accru ;
  • Dépression ;
  • Faiblesse ;
  • Fatigue ou de la lenteur ;
  • Gain de poids.
  • Intolérance au froid ;
  • Irritabilité ;
  • Ralentissement du rythme cardiaque ;
  • Sécheresse et un écaillement de la peau.

 

Si l’hypothyroïdie n’est pas traitée, les symptômes progresseront. Dans de rares cas, une forme grave de l’hypothyroïdie désigné myxœdème apparaît. Ses symptômes se caractérisent par :

 

  • une insuffisance cardiaque congestive, un trouble caractérisé par l’incapacité du cœur de pomper suffisamment de sang pour les besoins de l’organisme
  • le ralentissement des processus mentaux
  • une température corporelle basse.
  • Le coma myxœdémateux se produit chez les personnes atteintes d’une hypothyroïdie grave qui ont été exposées à des stress physiques supplémentaires comme des infections, le froid, un traumatisme ou l’utilisation de sédatifs. Il se manifeste par une perte de connaissance, des convulsions et un ralentissement de la fréquence respiratoire.

 

L’hyperthyroïdie se traduit par la présence de taux élevés de T4 et T3 dans le sang. Ces hormones accélèrent le métabolisme. Parmi les symptômes qui peuvent le plus fréquemment en résulter, on retrouve :

 

  • Accélération de la fréquence cardiaque accompagnée d’anomalies du rythme et de palpitations
  • Agitation et de la nervosité
  • Appétit accru accompagné d’une perte de poids
  • Arrêt du cycle menstruel
  • Elévation de la pression artérielle
  • Hausse de la température corporelle (sensation de chaleur excessive)
  • Transpiration accrue
  • Peau moite et froide
  • Perte osseuse (l’ostéoporose)
  • Selles fréquentes, parfois accompagnées de diarrhée
  • Sommeil intermittent
  • Tremblement des mains
  • Yeux bouffis, larmoiement, sensibilité à la lumière, regard fixe.

 

En plus des symptômes courants d’hyperthyroïdie, la maladie de Basedow-Graves peut causer un gonflement du cou (un goitre) au niveau de la thyroïde hypertrophiée. Elle peut également amener les yeux à s’exorbiter, ce qui peut provoquer un dédoublement de la vision. Une élévation de la peau des tibias s’observe aussi parfois.

Si l’hyperthyroïdie n’est pas traitée adéquatement, il peut entraîner, entre autres, une complication désignée crise thyréotoxique (une hyperactivité extrême de la thyroïde) qui met la vie en danger. Parmi les symptômes qui apparaissent, on observe notamment :

 

  • Agitation ;
  • Confusion ;
  • Etat de choc ;
  • Faiblesse musculaire ;
  • Fièvre ;
  • Irrégularités du rythme cardiaque pouvant s’avérer fatales ;
  • Jaunisse liée à une augmentation du volume du foie ;
  • Perte de volume musculaire ;
  • Pression artérielle élevée ;
  • Troubles de l’humeur ;

 

La crise thyréotoxique :

La crise thyréotoxique, qui constitue une urgence médicale, peut aussi être déclenchée par un traumatisme, une infection, un diabète non équilibré, une grossesse, l’accouchement ou une prise excessive de médicaments contre les troubles thyroïdiens.

 

Diagnostic :

Lorsque l’histoire clinique et l’examen physique lui font soupçonner la présence de maladie thyroïdienne, le médecin peut la confirmer par des analyses de laboratoire. Les épreuves de laboratoire visent à mesurer les taux de TSH et d’hormones thyroïdiennes. Les tests de sérologie peuvent mesurer les taux d’anticorps associés à l’hypothyroïdie et à l’hyperthyroïdie. Si votre médecin soupçonne la présence d’un cancer de la thyroïde, il demandera probablement une cytoponction.
Les échographies et les scintigraphies thyroïdiennes permettent d’effectuer un examen visuel et fonctionnel de la glande thyroïde ou de ses nodules.

 

Traitement et Prévention :

Le traitement habituel de l’hypothyroïdie est l’hormonothérapie de remplacement par l’hormone thyroïdienne. Ce traitement consiste à administrer par voie buccale une hormone thyroïdienne de synthèse (par ex. la lévothyroxine*) afin de combler le déficit en hormone thyroïdienne. Le traitement est suivi toute la vie.


L’hormonothérapie de remplacement par l’hormone thyroïdienne n’entraîne aucun effet secondaire dans la plupart des cas. Cependant, l’ingestion d’une dose trop élevée d’hormone peut engendrer des symptômes tels que des tremblements, des palpitations et des troubles du sommeil. Des femmes enceintes, peuvent avoir besoin d’augmenter de 50 % la dose d’hormone de remplacement. Il faut en général attendre environ 4 à 6 semaines pour que les effets d’une première dose ou d’une modification de la dose se reflètent dans les analyses de laboratoire.


Les traitements de l’hyperthyroïdie comprennent l’iode radioactif, les médicaments ou la chirurgie.


L’iode radioactif permet d’effectuer une destruction partielle de la thyroïde. Cette intervention suffit parfois à corriger l’hyperthyroïdie. Dans au moins 80 % des cas, 1 seule dose d’iode radioactif suffit à guérir l’affection. Cependant, quand une partie trop importante de la glande est détruite, une hypothyroïdie peut apparaître. L’iode radioactif est administré à une dose suffisamment faible pour ne pas nuire au reste de l’organisme.

Il n’est jamais donné aux femmes enceintes parce qu’il pourrait détruire la thyroïde du fœtus en gestation.


Les médicaments antithyroïdiens (par ex. le propylthiouracile et le méthimazole) peuvent corriger une hyperthyroïdie dans un intervalle de 6 semaines à 3 mois. Ces médicaments provoquent une diminution de la production de nouvelles hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. Des effets secondaires sont possibles, notamment des éruptions cutanées, de la nausée, une perte du sens du goût, des lésions hépatiques et, rarement, une réduction de la production cellulaire par la moelle osseuse. Une surveillance des globules blancs par des prises de sang régulières est indispensable.


Une ablation chirurgicale de la thyroïde, ou thyroïdectomie, est parfois nécessaire, notamment en cas de : présence de nodules cancéreux, troubles de la respiration ou de la déglutition provoqués par un nodule non cancéreux, contre-indication à l’iode radioactif ou à des médicaments antithyroïdiens. L’ablation de la thyroïde entraîne une hypothyroïdie, ce qui signifie qu’un traitement de remplacement par l’hormone thyroïdienne doit être suivi à vie.


Il se peut que votre médecin vous recommande d’autres médicaments pour maîtriser les symptômes d’une hyperthyroïdie tels que des tremblements, l’accélération de la fréquence cardiaque, de l’anxiété et de la nervosité. Ces médicaments ne sont toutefois pas destinés à guérir un trouble thyroïdien.


Le traitement des cancers de la thyroïde nécessite thyroïdectomie (l’ablation de la thyroïde), parfois complété par l’iode radioactif. La radiothérapie et les médicaments anticancéreux ont des indications très exceptionnelles.

Les interventions pratiquées

Chirurgie maxillo-faciale

C’est une spécialité médico chirurgicale qui se spécialise dans la région cervico-faciale, c’est-à-dire le visage, le cou, les sinus et les maxillaires

Chirurgie réparatrice

La chirurgie réparatrice dite souvent « chirurgie plastique », est destinée à restaurer la morphologie du visage ou du corps si elle a été atteinte.

Chirurgie ORL

Spécialité médico-chirurgicale dédiée aux anomalies de l’oreille, du nez et des sinus, de la gorge et du cou.

Chirurgie du nez

Une chirurgie correctrice des déformations de la cloison et de la pyramide nasale.

Injections

Pour obtenir un coup d’éclat ou harmoniser les volumes du visage, l’injection d’acide hyaluronique peut être une solution

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