Les dysfonctions temporo-mandibulaires (DTM)
INFORMATIONS MEDICALES AVANT REALISATION D’UNE ostéotomie mandibulaire SEGMENTAIRE en « front block »
Pourquoi opérer ?
Cette technique permet de corriger plusieurs anomalies :
– Encombrement dentaire au niveau de la mâchoire inférieure (mandibule)
– Décalage ou surplomb (overjet) entre l’arcade maxillaire (mâchoire supérieure et la mandibule)
– Correction d’une version des incisives mandibulaires vers l’avant
Cette procédure peut être réalisée sous anesthésie locale ou plus souvent sous anesthésie générale brève en ambulatoire.
Consultation pré-opératoire :
Analyse du visage, des arcades dentaires, des moulages et des radiographies.
Avant l’opération, nous utilisons plusieurs procédés pour effectuer une analyse faciale. Vous aurez la possibilité de vous faire une idée du résultat de l’opération et des modifications qu’elle apportera à la morphologie de votre visage, sur les images de synthèse (images retouchées). Ces retouches correspondent aux objectifs de l’opération ! Elles ne sont en aucun cas contractuelles et nous ne pouvons vous garantir expressément un résultat superposable à la prédiction photographique dans les moindres détails.
But de l’intervention et réalisation :
Le but de cette intervention est de permettre à la mandibule (mâchoire inférieure) de « se développer » dans la direction souhaitée à l’aide d’un distracteur. Pour permettre la réalisation de cette opération, les racines des dents entre lesquelles l’ostéotomie doit être effectuée doivent être écartées orthodontiquement pendant la phase de préparation.
Vous serez hospitalisé(e) la veille de l’intervention ou le jour même et vous reverrez votre chirurgien. N’hésitez pas à lui poser des questions sur l’intervention. Il vous sera demandé de vous doucher et de vous brosser les dents puis de rester strictement à jeun 6 h avant l’intervention (ni aliments, ni boissons, ni tabac). Une prémédication vous sera éventuellement donnée. Restez couché car vous risqueriez de chuter du fait de la somnolence induite par la prémédication.
L’opération est pratiquée sous anesthésie générale et vous serez donc totalement endormi(e).
Généralement, le menton est abordé par une incision dans la bouche donc sans cicatrice visible.
L’os mandibulaire est utilisé en tant que bloc, après avoir découpé la zone de dents que l’on souhaite déplacer vers l’avant ; ce bloc osseux est alors relié à la région du menton qui reste fixe par une charnière ou un distracteur basal. Au bout d’une semaine, ce bloc frontal est connecté à un dispositif fixe dans la mâchoire inférieure (appareils fixes) et avance lentement pour obtenir une correction de l’encombrement dentaire ou une position idéale des incisives inférieures. Au fur et à mesure que le bloc avance, créant un espace entre les fragments osseux, un nouvel os est créé (néo-ossification).
Pendant cette période, il est généralement nécessaire que vous veniez en consultation chaque jour pendant environ 10 à 14 jours, si nécessaire, afin que le bloc puisse être déplacé lentement.
Les espaces dentaires qui apparaissent de chaque côté seront fermés par l’orthodontiste à l’aide d’un appareil fixe ou par le dentiste à l’aide d’implants. S’il n’y a pas assez d’os créé pour la pose d’implants dans la région de la distraction, une régénération osseuse guidée sera peut être nécessaire en plus. Une fois le traitement terminé, la charnière au menton (distracteur) est retirée sous anesthésie locale.
COMPLICATIONS POSSIBLES :
Toute intervention chirurgicale comporte des risques parfois effrayants, heureusement exceptionnels mais dont nous sommes tenus de vous informer. Il n’est bien sûr pas possible d’aborder ici de façon exhaustive tous les risques liés à une intervention sous anesthésie générale. Toutefois, nous abordons ici les principales complications et restons à votre disposition pour toute information ou explication complémentaire.
Saignements. Des saignements abondants sont rares au cours de l’intervention mais peuvent rendre exceptionnellement une transfusion de sang ou de dérivés sanguins nécessaire. Celle-ci peut être cause dans des cas extrêmement rares, de transmission d’infections dues par exemple aux virus de l’hépatite ou du SIDA. En cas de saignements secondaires très importants, il peut être nécessaire de rouvrir la plaie, de réaliser une hémostase chirurgicale.
Afin de prévenir au maximum les risques de saignement, nous recommandons à nos patients d’éviter la prise de médicaments anticoagulants, tels que l’aspirine, au moins 3 semaines avant l’intervention. Il est également déconseillé de prendre des compléments alimentaires à base de plantes tels que de l’ail, du ginseng ou du Ginkgo Biloba, car ils inhibent également la coagulation du sang.
Inflammation / infection : De manière très rare, il peut se former malgré l’administration d’antibiotiques une inflammation ou une infection qui nécessitent un traitement spécifique : par exemple un abcès (collection purulente) devra être évacué. Dans des cas exceptionnels, le matériel étranger (pièces métalliques) implanté doit être retiré en raison d’une mauvaise tolérance.
Œdèmes / hématomes : On observe après l’intervention des œdèmes des joues et des lèvres et, dans certains cas, des hématomes, qui disparaîtront en quelques jours.
Douleurs : cette intervention est généralement indolore mais vous fournissons des analgésiques appropriés pour prévenir les douleurs exceptionnelles.
Lésion de dents. Dans de très rares cas, des racines dentaires peuvent être lésées et nécessiter un traitement (résection apicale, dévitalisation, implant en cas de perte de dent…, etc.). Il arrive que certaines dents soient temporairement un peu sensibles. Il arrive dans de très rares cas que les dents soient perdue dans la région du front-block.
Ankylose dentaire : il s’agit d’une disparition du ligament qui attache normalement la dent à l’os et lui permet une certaine mobilité naturelle ; il en résulte une « fusion » de la dent à l’os qui est alors soudée à l’os adjacent.
Anesthésie de la lèvre inférieure. Du fait du trajet des nerfs alvéolaires inférieurs dans la mandibule, une perte de la sensibilité ou une sensation d’engourdissement peut survenir au niveau de la lèvre inférieure, du menton, de la face interne des joues et des dents mandibulaires.
En fonction de la procédure, une légère insuffisance labiale (fermeture incomplète de la lèvre) peut persister et nécessiter une seconde intervention.
Affaissement postopératoire des tissus mous du menton (Drop Chin)
Une deuxième intervention ou des interventions ultérieures ne peuvent jamais être exclues !
Les suites opératoires
– Interdiction de fumer pendant six semaines précédant la chirurgie et quatre semaines après la chirurgie. Fumer retarde la cicatrisation des plaies et augmente considérablement le risque d’infection.
– Il faut prévoir une incapacité de travail d’environ 15 jours après l’intervention
– Les exercices et les efforts importants doivent être évités dans les premières semaines après la chirurgie.
– Nous vous recommandons de ne prendre que les médicaments qui vous auront été prescrit contre les douleurs; Ne prenez aucun médicament contenant de l’aspirine, celui-ci pourrait provoquer ou prolonger les saignements.
– L’application de poches à glace sur la zone opérée en continu durant les premières 24 heures évite les douleurs et les gonflements (œdèmes).
– Nutrition : pendant les 4 à 6 premières semaines suivant l’opération, vous ne devez suivre qu’un régime mou (par exemple, une purée de pommes de terre, des coquillettes), etc.
– Soins dentaires : les soins dentaires doivent être repris si possible le premier jour postopératoire, à l’aide de la brosse à dent spéciale POST OPERATOIRE. Une bonne hygiène buccale favorise la cicatrisation des plaies.
Nous vous recommandons un rendez-vous avec l’hygiéniste dentaire avant et après la chirurgie !
Si vous avez des saignements persistants ou d’autres complications importantes, vous pouvez nous contacter à tout moment en appelant le 021 922 82 47.
Le patient ne doit pas rester seul durant la première nuit suivant la chirurgie !!!!!
Ce que vous devez prévoir
- Ne pas prendre d’aspirine ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens dans les 60 jours qui précèdent l’intervention (augmentation du risque d’hématome).
- Vous rendre à la consultation d’anesthésie sur rendez-vous au moins 72 h avant la date de la chirurgie
- Prévoir des affaires de toilettes, un pyjama ou une robe de chambre et une brosse à dent électrique avec brosse extra-souple.
- Autant que possible, se procurer au préalable les médicaments nécessaires aux soins postopératoires (antalgiques, bains de bouche…) et apporter vos médicaments habituels si vous suivez un traitement médical.
- La sortie le plus souvent le jour même de l’intervention (accompagnée) ou lendemain si vous habitez loin.
- L’arrêt de travail qui est généralement de 15 jours.
- Une consultation postopératoire vers le 7ème, 14ème et 21ème jour, et un suivi médical de plusieurs mois.
- Arrêter de fumer TOTALEMENT au moins dans la période péri opératoire.
Apporter vos radiographies et vos moulages récents avec vous pour l’intervention.
Les interventions pratiquées

Chirurgie maxillo-faciale
C’est une spécialité médico chirurgicale qui se spécialise dans la région cervico-faciale, c’est-à-dire le visage, le cou, les sinus et les maxillaires

Chirurgie implantaire et pré-implantaire
Une greffe osseuse pré-implantaire est une augmentation du volume osseux pour pouvoir mettre un implant dentaire

Chirurgie réparatrice
La chirurgie réparatrice dite souvent « chirurgie plastique », est destinée à restaurer la morphologie du visage ou du corps si elle a été atteinte.

Chirurgie ORL
Spécialité médico-chirurgicale dédiée aux anomalies de l’oreille, du nez et des sinus, de la gorge et du cou.

Chirurgie du nez
Une chirurgie correctrice des déformations de la cloison et de la pyramide nasale.

Injections
Pour obtenir un coup d’éclat ou harmoniser les volumes du visage, l’injection d’acide hyaluronique peut être une solution