Le pourcentage de troubles de sensibilité dans le territoire du V3 (branche mandibulaire du nerf trijumeau) après une ostéotomie sagittale mandibulaire d’avancée dépend de plusieurs facteurs, tels que la technique chirurgicale utilisée, l’expérience du chirurgien, la durée de l’intervention et les caractéristiques anatomiques du patient.
Cependant, selon la littérature scientifique, les troubles de sensibilité sont une complication relativement courante après une ostéotomie sagittale mandibulaire d’avancée, et le taux de complications peut varier entre 5% et 30%.
Les troubles de sensibilité peuvent inclure une diminution de la sensation de toucher, de la température et de la douleur dans la zone du menton, de la lèvre inférieure, des gencives et de la langue, et peuvent être temporaires ou permanents. Dans la plupart des cas, les troubles de sensibilité s’améliorent avec le temps, mais dans certains cas, ils peuvent persister.
Dans la série prospective des 15 dernières années du Dr Esnault ces trouble définitifs partiels sont de l’ordre de 1% grâce à plusieurs éléments : l’extraction quasi-systématique des dents de sagesse au moins 7 mois avant l’intervention mandibulaire, l’utilisation d’un appareil à ultrasons pour réaliser l’ostéotomie (piezochirurgie qui permet de s’approcher du nerf sans le léser) et évidemment de son expérience chirurgicale prolongée.
Il est important de noter que le risque de complications dépend également de la préparation et du suivi post-opératoire, ainsi que de la coopération du patient pour respecter les consignes de soins post-opératoires. Les patients doivent être informés des risques potentiels avant de subir une ostéotomie sagittale mandibulaire d’avancée et discuter des avantages et des inconvénients de cette intervention avec leur chirurgien.